Pourquoi chez Sapobel avons-nous choisi de faire un shampooing sans tensio-actif ajouté ?

Il existe actuellement deux types de shampooings solides sur le marché : les shampooings solides à base de tensio-actifs ajoutés et les shampooings issus d’une réaction de saponification.

1) Les shampooings solides à base de tensio-actif ajouté

Un tensio-actif est un ingrédient qui permet de laver. Il comprend une tête hydrophile (qui a une affinité avec l’eau) et une tête lipophile (qui a une affinité avec les corps gras). Il permet, grâce à ces 2 têtes, de s’accrocher aux salissures et de les rendre solubles pour qu’elles soient emportées dans l’eau de rinçage. Le savon possède ces 2 têtes et constitue donc, à lui seul, un tensio-actif.

La grande majorité des shampooings solides du marché contient un ou plusieurs tensio-actifs ajoutés qui représentent un gros pourcentage du produit fini (entre 30 et 60% en moyenne selon les formulations).

Les tensio-actifs les plus utilisés dans les shampooings solides actuellement sont le SCI (Sodium Cocoyl Isethionate) ou le SLMI (Sodium Lauroyl Methyl Isethionate).

             a) LE SCI

On trouve le plus souvent le SCI, qui est décrit comme étant un tensio-actif doux et naturel puisqu’il est issu de la noix de coco. Il est d’ailleurs vendu comme étant un dérivé de Coco.

Cependant, le SCI est obtenu à l’issue de plusieurs réactions successives de chimie lourde. En effet, les réactions successives font intervenir de l’acide chlorhydrique et du sodium isethionate. Or, le sodium isethionate est lui-même obtenu à l’issue d’une autre réaction chimique faisant intervenir du sodium bisulfite et de l’oxyde d’éthylène. L’oxyde d’éthylène (https://www.inrs.fr/publications/bdd/fichetox/fiche.html?refINRS=FICHETOX_70), dont vous avez certainement entendu parler ces derniers temps du fait des rappels de nombreux produits contaminés à l’oxyde d’éthylène, est connu pour être toxique, dangereux et inflammable, polluant, cancérigène, génotoxique en cas d’exposition prolongée. Evidemment, à priori il n’en reste pas dans le SCI fini et vous êtes à l’abri, mais on ne peut pas en dire autant des personnes qui fabriquent le SCI ! Bref, le procédé de fabrication du SCI n’est vraiment pas terrible pour ceux qui le mettent en œuvre et pour l’environnement !!

Mais ce n’est pas tout ! Le procédé de fabrication du SCI est très énergivore car il nécessite des conditions de température et pression élevées.

Sans oublier qu’il y a aussi les produits secondaires issus des différentes réactions et qui sont considérés comme des déchets mais qui polluent également.  

Bref, le SCI, prôné comme étant un tensio-actif naturel, n’est en réalité pas si naturel et écolo que ça !

De plus, au fur et à mesure des utilisations des shampooings solides, le SCI peut s’avérer irritant pour le cuir chevelu du fait, notamment, de sa concentration élevée dans les shampooings solides.

b)LE SLMI :

Le SLMI, quant à lui, est apparu quelques temps après le SCI. Il est présenté, par les fabricants, comme étant un dérivé de la Coco, comme présentant une biodégradabilité plus élevée que le SCI, comme étant plus doux que le SCI et comme ayant un mode de production beaucoup plus propre. Cependant, les fabricants ne partagent pas les informations sur le procédé de fabrication.

Pourtant, il y a de quoi mettre leur parole en doute, puisqu’il semble que le SLMI soit le résultat d’une réaction d’éthoxylation (tout comme le SCI) et fasse également intervenir du sodium isethionate, le même qui est en cause dans le procédé de fabrication du SCI.

Le SLMI serait donc un tensio-actif très semblable au SCI, que ce soit en termes d’effets sur la peau, qu’en termes de biodégradabilité et d’impact sur l’environnement.

2) Les shampooings saponifiés à froid

Chez Sapobel, nous ne voulons pas vendre un produit qui prétend résoudre un problème écologique en supprimant la bouteille en plastique mais qui participe à ce problème en utilisant des ingrédients dont le procédé de fabrication n’est pas anodin sur l’environnement et la santé des personnes qui le mettent en œuvre.

C’est la raison pour laquelle nous avons opté pour les shampooings saponifiés à froid. Cela permet de fabriquer un tensio-actif (le savon) et un produit secondaire (la glycérine) en une seule réaction de saponification. Et aucun produit secondaire n’est à jeter, puisque la glycérine va participer à retenir l’hydratation de la fibre capillaire.

Mais il est vrai, en termes de shampooing et de soin du cheveu, il n’y a pas de solution idéale !

En effet, le shampooing saponifié à froid présente un pH basique (généralement entre 9 et 10) alors que celui du cuir chevelu est plutôt acide. Le pH du shampooing a pour effet d’ouvrir les écailles du cheveu ce qui peut, à la longue, le fragiliser. C’est la raison pour laquelle on préconise, notamment pour les cheveux longs, un rinçage avec un mélange eau/vinaigre de cidre pour refermer les écailles du cheveu et retrouver la brillance. Et je vous rassure, une fois les cheveux secs, l’odeur du vinaigre a totalement disparue !

Personnellement, je me lave les cheveux depuis maintenant plusieurs années avec mes shampooings saponifiés à froid et mes cheveux fins n’ont jamais été aussi beaux. De plus, j’ai espacé mes shampooings : alors qu’avant je les faisais tous les 2 jours, maintenant je les fais une fois par semaine.

Lorsque l’on passe d’un shampooing industriel à un shampooing saponifié à froid, un temps d’adaptation est nécessaire. En effet, il faut laisser le temps aux cheveux d’éliminer les produits chimiques, notamment les silicones qui permettent de gainer la fibre capillaire, mais qui l’étouffe aussi. La transition peut parfois paraitre longue, mais avec de la persévérance, on y arrive et ensuite, on n’a plus envie de revenir en arrière !

Et vous, êtes – vous tentés d’expérimenter le shampooing saponifié à froid ?

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